VerDi : il est temps que les partis s’unissent enfin !
Patatra, les 40 millions d’euros européens espérés pour réaliser un important travail de revitalisation urbaine entre Verviers et Dison semblent devoir fondre comme neige au soleil. Voici qu’on nous annonce qu’il n’y aurait plus que 13 millions pour redynamiser la zone allant du quartier d’Hodimont et le centre disonais, en passant par l’important dossier du réaménagement du site Interlac…
Autant dire que tous ces beaux projets ont aujourd’hui du plomb dans l’aile. Pourtant, tout semblait être en bonne voie. Le dossier VerDi avait fait l’objet d’une excellente évaluation de la part de la task force chargé d’analyser les nombreux projets wallons.
Que s’est-il donc passé pour en aboutir à ce possible fiasco ? Tout simplement, le risque d’un nième remake affligeant du drame de la Wallonie socialiste, celles du nécessaire saupoudrage pour faire plaisir à tous les « camarades ». Puisqu’il y a trop de projets pour la somme à dépenser, on donnerait un peu à tout le monde, au risque de ne rien faire en profondeur. C’est ce qui s’est passé dans le Hainaut avec les objectifs européens gérés par les socialistes. C’est ce qui risque de se dérouler sous nos yeux avec l’argent du Feder.
On distribuerait ainsi un à Seraing (Mathot-PS), beaucoup à Liège (Demeyer –PS) et à Herstal (Daerden fils-PS), et encore un peu à Verviers-Dison (Desama-Ylieff – PS). Tout le monde sera content, alors ? Que nenni, évidemment. Car il y aura sans doute des socialistes plus égaux que d’autres. Et quand on est fils à pôpa…
Alors que faire ? A présent, voici nos socialistes verviétois qui prennent la plume pour écrire à tous leurs camarades au gouvernement wallon pour leur demander de soutenir leur projet (sous entendu, plutôt que celui des autres). Sommet du ridicule, André Frédéric, président fantôme, mais encore quelques semaines du Forum des Forces Vives verviétoises, veut une réunion en urgence… On se demande pourquoi il n’a pas convoqué la moindre réunion de ce Forum depuis plus d’un an… Celle-ci n’aurait-elle pas permis à toutes les groupes politiques et aux partenaires sociaux de se saisir du dossier dès le départ et de le porter ensemble… ? Seulement voilà, avant la « mauvaise nouvelle », le but de nos édiles rouges locaux étaient sans doute de se mettre une fleur à leur chapeau.
A présent, il faut sauver le navire et on convoque en urgence. Pour Ecolo, il est à la fois urgent de se réunir, non seulement pour le projet VerDi, mais pour enfin mener une réflexion en profondeur sur l’avenir économique et social que nous désirons pour notre arrondissement. Il est urgent que les quatre partis démocratiques de l’arrondissement portent ensembles les projets qui dépassent les enjeux purement communaux. Pour ce faire, il faut que le PS verviétois sorte d’une forme d’arrogance dépassée et constate qu’il ne peut mener à bien ces dossiers uniquement entre camarades. Il y a urgence à prouver à la population de notre arrondissement que les partis politiques sont capables de transcender leurs différences pour réussir des projets qui doivent soutenir l’économie, mais aussi d’autres matières telles la mobilité, la santé et la culture dans notre sous-région.
Yves Reinkin, Député Communautaire