Vert Viers mars 2008
Ecolo fait 18 propositions pour lutter contre la pauvreté |
Pour un nombre de plus en plus important de ménages wallons, la situation socio-économique se dégrade. Les problèmes se complexifient, se multiplient et se cumulent : pas d’emploi ou perte d’emploi, instabilité professionnelle (contrats à durée déterminée, intérim, temps partiel,…), diminution du pouvoir d’achat, difficulté de trouver un logement, perte de repères, isolement, santé déficiente… Ainsi, 17,5% des Wallons vivent sous le seuil de pauvreté [1].
ECOLO estime qu’il est possible de répondre – du moins en partie – aux problèmes posés et ce, à condition d’actionner tous les leviers possibles à chaque niveau de pouvoir. ECOLO pense donc que la Région wallonne peut aussi beaucoup, comme le niveau fédéral et, dans une autre mesure, le niveau local !
ECOLO ne peut en effet se réjouir de la soi-disant embellie économique wallonne si cette économie laisse quasi 20% de sa population sur le bord du chemin.
ECOLO ne peut partager les propos du gouvernement wallon qui, lors des débats budgétaires en décembre dernier, se plait à rappeler que la Wallonie se porte bien grâce à son plan Marshall et occulte dans le même temps que de nombreux Wallons sont de plus en plus précarisés (travailleurs pauvres, nombreuses exclusions…).
ECOLO ne peut accepter les chiffres de baisse du chômage comme une bonne nouvelle puisque cette sortie des statistiques s’explique de plus en plus souvent par une sanction ou une exclusion du chômage plutôt que par le bonheur de trouver un emploi de qualité.
Par ailleurs, ECOLO dénonce l’absence de vision sociale du gouvernement wallon : pas de « pilier » social au plan Marshall, rotation accélérée des ministres chargés de la politique sociale, peu d’engagements pour faire face à l’augmentation du coût de la vie…
En revanche, ECOLO a dans ses cartons diverses propositions qui visent à améliorer la situation des plus démunis. Certaines d’entre elles ont déjà été présentées lors des séances parlementaires durant ces derniers mois. Aucune n’a cependant été retenue par le gouvernement PS – CDH.
ECOLO veut redonner la possibilité aux personnes qui ont de faibles revenus d’être maîtres de leur destin. La logique qu’il défend est une logique incitative et de soutien plutôt qu’une logique de contrôle ou d’assistanat.
C’est ainsi qu’ECOLO formule 18 propositions.
Pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages en risque de pauvreté, la Région wallonne devrait :
1. inciter à consommer moins d’énergie, en aidant propriétaires et locataires en difficulté à procéder à des investissements économiseurs d’énergie ;
2. réfléchir à l’octroi d’une allocation-loyer aux ménages qui ne peuvent accéder à un logement social ;
3. opter pour une tarification progressive de l’électricité (soit en offrant les premiers KWh à tous les ménages, soit en supprimant le terme fixe des tarifs actuels et en définissant différentes tranches tarifaires) ;
4. améliorer les mesures sociales régionales en matière énergétique et protéger ainsi davantage les ménages en difficulté ;
5. exonérer de la redevance radio et télévision tous les ménages dont les revenus se trouvent sous le seuil de pauvreté.
ECOLO propose également que la Région wallonne investisse dans les politiques qui concernent les ménages à bas revenus et ce, en cherchant à :
6. favoriser le développement des secteurs verts, novateurs, qui répondent à des besoins sociaux et qui sont riches en opportunités d’emplois, qualifiés et moins qualifiés (ex : alimentation de qualité, énergies renouvelables, moteurs propres, épuration des eaux…) ;
7. soutenir le secteur non marchand et l’économie sociale ;
8. donner priorité à des politiques qui améliorent les conditions de vie des populations précarisées (ex : mobilité, en développant l’offre de transports en commun).
En matière d’emploi, ECOLO estime que la Région wallonne doit viser l’accompagnement et la mise à l’emploi, dans des emplois de qualité. Pour ce faire, ECOLO pense que la Région wallonne doit demander au fédéral de stopper « la chasse » aux chômeurs et de :
9. revisiter les aides à l’emploi pour les recentrer davantage sur les publics les moins qualifiés ;
10. promouvoir des dispositifs innovants, tels les groupements d’employeurs et le plan Tandem.
Pour ECOLO, la Région wallonne devrait aussi, en matière de formation :
11. développer un plan ambitieux d’alphabétisation ;
12. recentrer les aides à la formation pour former les personnes peu qualifiées, et plus précisément les personnes précarisées, qui n’ont pas d’emploi, qui ont un emploi précaire ou qui sont fragilisées dans leur emploi ;
13. offrir un crédit « formation permanente » inversement proportionnel à la durée du parcours scolaire.
Enfin, en matière de politique sociale, ECOLO propose que la Région wallonne déploie un plan social, avec les pouvoirs locaux, pour notamment :
14. instaurer des « plans locaux de politique sociale » et accompagner ainsi les communes dans l’adoption d’un plan intégré en matière sociale (aide sociale, emploi, logement, mobilité, aînés…), plan qui reposerait sur des données statistiques et une identification des problèmes ;
15. améliorer et harmoniser la qualité de certaines interventions des CPAS ;
16. réactiver les « Ecoles de consommateurs », véritables outils de prévention de l’endettement et d’apprentissage de la consommation responsable ;
17. développer des projets de « crédit social accompagné » et permettre ainsi aux personnes à faibles revenus de procéder à des achats utiles, qui améliorent leur quotidien ;
18. apporter un soutien spécifique (formation, emploi…) aux populations étrangères, populations particulièrement fragilisées.
[1] Seuil de pauvreté = 60% du revenu médian. En Belgique, ce seuil est de 822 € par mois pour les personnes isolées et de 1726 € par mois pour les ménages (2 adultes et 2 enfants).
L’Académie
L’Académie verte, déjà entendu parler ? Non, ce n’est pas la dernière trouvaille de la RTBF où des férus de jardinage tenteraient, en l’espace d’un séjour à l’Espace Kegeljan, d’attraper la main verte sous l’œil avisés de professeurs renommés…
Il s’agit d’une formation Etopia, tout ce qu’il y a de plus sérieux (quoique…), en écologie politique. 20 jeunes (de 20 à 45 ans !) ont ainsi eu l’opportunité de suivre un cursus de 9 mois – à raison d’un samedi par mois –, formation complète et accélérée, condensé de ce qui se fait déjà, à la carte, aux formations Etopia.
Dans le rôle du directeur du château, Patrick Dupriez, chef d’orchestre éminemment talentueux et plein d’humour, rigoureux et exigeant… un chef quoi ! La dynamique de groupe, c’est lui, la motivation des troupes, c’est lui, la coordination, encore lui !
Les profs maintenant : ni Khamel Ouali (Ooooh…) ni Raphy (ouf !) à l’horizon. Mais rien que de « beaux morceaux ». Jugez plutôt : pour aborder la question du nucléaire, aux fondements et au futur de l’écologie politique, Bruno Ponchau et Eric Luyckx ; concernant l’écologie comme avenir de l’économie, Nicolas Bednar et Christian Delcourt ; Philippe Lesne et Benoît Lechat aussi, qui ont évoqué les institutions belges et le différend communautaire. Et ce n’est là qu’un aperçu…
N’oublions pas les invités, hommes de terrain qui viennent nous abreuver de leur expérience politique : Philippe Defeyt pour son rôle de président de CPAS, le service « Documentation et Archivage » d’Etopia, un des architectes de l’Espace Kegeljan…
Et enfin, le jury : sous le nom pompeux de « comité d’accompagnement », ces sages du parti vert gardent un œil averti sur la promotion 1. Ils seraient par ailleurs à notre écoute 24h/24. A vérifier ! En tout cas, pour un bon repas bien arrosé, ils répondent présents à tous les coups !
Oui, c’est dans cette aventure hors du commun que je me suis lancée en septembre 2007. Nous sommes à mi-parcours et je n’ai pas l’ombre d’un regret : à côté du cursus riche et varié qui est dispensé, nous avons la chance de pouvoir élargir notre réseau de compétence. Mon statut d’académicienne m’ouvre les portes plus que mon nom seul. A moi de les pousser… et de vous en faire profiter !
Laurence SIMONIS
La chasse aux chômeurs : une vraie logique libérale !
La chasse aux chômeurs est ouverte depuis quelques années déjà. C’est une chasse beaucoup plus cruelle encore que la chasse aux sangliers des Ardennes. Plus de 13.000 exclusions en 2007 dont notamment 4.896 suspensions de quatre mois et 2.562 exclusions définitives. Plus encore qu’une politique de droite pure et dure, c’est une vrai politique libérale. Une bande de fraudeurs, ces chômeurs ? En aucun cas ! Le but premier de cette politique n’est d’ailleurs pas de détecter des fraudes. Lorsque fraude il y a, il est normal quelle soit sanctionnée. Mais, l’ONEM n’a pas besoin de la chasse aux chômeurs pour cela. La banque carrefour permet désormais de détecter une partie de ces fraudes. Des fainéants alors ? Plutôt des personnes qui ne comprennent pas les exigences de l’ONEM mais surtout des personnes qui doivent chercher un travail qu’ils ne trouveront jamais compte tenu de la situation économique actuelle. Il existe trop peu d’emplois pour les chômeurs faiblement scolarisés qui en sont les victimes principales. A qui en vouloir ? Surtout pas à l’ONEM et encore moins à ses travailleurs qui ne font qu’exécuter les exigences de l’exécutif fédéral dont les buts sont de réduire les dépenses et les statistiques du chômage. Que deviennent les exclus ? Les isolés et les chefs de famille introduisent une demande de revenu d’intégration sociale (RIS). Et ça, c’est une vraie logique libérale. Pourquoi ? Simplement parce que lorsque vous touchez des allocations de chômage, vous obtenez une solidarité de l’ensemble des travailleurs qui cotisent à la sécurité sociale en fonction de leurs revenus et de leurs employeurs. Une solidarité entre tous et une redistribution des richesses. Tandis que la majorité des RIS sont financés à 50 % par les impôts communaux. Et où vivent la majorité des RIS ? Dans des communes pauvres. Là où vivent aussi d’autres allocataires sociaux et des travailleurs pauvres. Il est même difficilement compréhensible que les bourgmestres et les présidents de CPAS de ces communes ne soient pas plus solidaires des organisations syndicales dans la lutte contre la chasse aux chômeurs. Nous passons d’une solidarité entre tous à une solidarité entre pauvres. Et comme il s’agit d’une vrai politique libérale, c’est surtout un parti socialiste qui y est favorable. Philippe Kriescher, travailleur dans un petit CPAS et conseiller au CPAS de Verviers. |
Les boucles de spa n’ont pas levé le pied pour l’environnement !
Il y a des jours comme ça où je ferais mieux de ne pas ouvrir mon journal. C’est le cas ce matin. Rien de grave apriori à la Une de mon quotidien. Il relate juste, grande photo à l’appui qu’un quelconque coureur automobile a remporté pour la Xème fois les boucles de Spa rebaptisées « Légend » (sans « e » pour faire anglais je suppose). A l’intérieur, deux autres grandes pages sont consacrées à cet « événement » régional. Tous les records ont été battus se félicite le journaliste dont celui de la participation. « De quoi faire vibrer à nouveau les nostalgiques de la grande époque et convertir les plus jeunes », apprécie l’organisateur.
Loin de moi l’idée de jouer au chevalier blanc en brocardant un événement digne du siècle dernier d’où sans doute son nom. Chacun a ses incohérences et, comme le dit M. Dehaene, notre ancien premier ministre, quand on monte au mat, il vaut mieux ne pas avoir de trous dans son pantalon ! Qu’on me permette juste ici de donner le début d’un bref article issu du même journal de ce matin, en page 4, et intitulé : « Il va falloir lever le pied ! ». « La météo, trop belle, est… défavorable pour l’environnement : il va falloir lever le pied, aujourd’hui et demain, partout en Belgique ».
Question : Est-on vraiment certain que c’est la météo qui est défavorable à notre environnement ?
Questions subsidiaires et « réservées » aux habitants de l’arrondissement de Verviers : Sachant qu’un des participants est échevin d’une commune où les « Legend Boucles de Spa » sont passées ce week-end
Sachant que ce dernier refuse la mise en place d’éoliennes parce que ça va, selon lui, faire du bruit (sic) abimer le paysage…
Pouvez-vous nous dire la vitesse du vent au moment où le capo mal fermé de sa Quattro est venu se coller contre le pare-brise, l’obligeant ainsi à abandonner ? Est-ce pour cela qu’il aime si peu cette énergie ?
Yves Reinkin.
Lutte contre les pics de pollutions : les citoyens sont prêts, ECOLO aussi !
> Par Thérèse Snoy, Députée fédérale, Monika Dethier-Neumann, Députée au Parlement wallon, Yaron Pesztat, Député bruxellois
> Thèmes : Environnement, Transport, mobilité
Le sondage Dedicated Research sur les pics de pollution montre que Bruxellois et Wallons pensent qu’il importe de faire de gros efforts pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Les citoyens, confirme l’institut de sondage, sont extrêmement préoccupés par ces phénomènes de pollution et veulent que les pouvoirs publics prennent des mesures plus radicales, en particulier vis-à-vis de l’usage de la voiture.
Pour Ecolo, des configurations urbaines différentes liées à la densité et aux variations climatiques locales peuvent justifier certaines mesures différenciées entre les Régions du pays en cas de pic de pollution. Celles-ci doivent cependant être coordonnées en fonction des modalités et des protocoles d’accord que chaque Région a établis avec le réseau CELINE. Le récent non respect par la Région wallonne de ce protocole a entraîné des cafouillages gravement préjudiciables à la compréhension et donc à l’efficacité de cette politique !
Ecolo rappelle au Gouvernement wallon la nécessité, à l’instar de ce qui se fait en Région de Bruxelles-Capitale via le plan Bruxell’air, d’adopter une stratégie coordonnée de lutte contre la pollution de l’air et les concentrations en particules fines. Celle-ci doit comporter non seulement un plan d’urgence mais également des mesures structurelles, notamment en matière de mobilité et d’aménagement du territoire pour lutter contre la dispersion de l’habitat.
Au niveau fédéral, Ecolo et Groen ! n’ont pas attendu les résultats du sondage de Dedicated Research ou les pics de pollution à répétition pour proposer des mesures structurelles. Ce sont en effet pas moins de trois propositions concrètes, réalistes et ambitieuses qui sont actuellement pendantes à la Chambre :
Une proposition de résolution relative à la création d’une vignette « Ecoscore » pour informer les consommateurs du bilan environnemental de chaque véhicule ;
Une proposition de loi relative à la prévention de la pollution de l’air par le trafic automobile qui encourage le recours au LPG et l’installation d’un filtre à particules par un système de prime valable pour l’ensemble du pays. Elle vise aussi à ce que tous les nouveaux véhicules dotés d’un moteur diesel achetés par les services publics fédéraux répondent à la norme Euro 5
Une proposition de loi permettant aux centres urbains de créer des zones dont l’accessibilité est liée au degré de pollution d’un véhicule. Le groupe Ecolo-Groen ! espère qu’une majorité pourra être rapidement réunie autour ce ces questions.D’une manière plus générale, les discussions budgétaires en cours doivent également faire de la réforme de la fiscalité automobile une priorité pour créer une véritable fiscalité verte au service de la santé et de l’environnement. Le système de la carte Hypermobil initié par Ecolo doit également se concrétiser rapidement !
Les Etats-Unis croient à l’énergie solaire
Des scientifiques américains estiment que le solaire pourrait satisfaire 70 % des besoins en électricité de leur pays d’ici à 2050.
L’Amérique a-t-elle d’ores et déjà les moyens technologiques de se passer du pétrole ? Oui, répondent sans détour trois scientifiques très respectés dans l’énergie solaire aux Etats-Unis (voir ci-dessous). Et ils veulent le prouver. Dans un long article paru en début d’année dans « Scientific American », ils détaillent les contours d’un ambitieux projet baptisé « *Solar Grand Plan* ». Celui-ci consiste tout bonnement à couvrir de panneaux solaires plusieurs dizaines de kilomètres carrés de terres désertiques – et très ensoleillées – qui abondent dans les Etats du sud-ouest des Etats-Unis. Les auteurs assurent que, loin d’être une utopie, ce « grand plan » est réaliste technologiquement et supportable financièrement. Techniquement, les fermes solaires sont déjà une réalité, partout dans le monde. Mais pour qu’elles deviennent la base de la production électrique, un progrès reste à faire : baisser le coût de production. Pour avoir une chance d’être adoptée, l’électricité d’origine solaire ne doit pas en effet coûter plus cher au consommateur que celle produite par les filières actuelles (centrales nucléaires, thermiques, etc.). Or, ce n’est pas le cas. Alors que le coût de revient moyen actuellement aux Etats-Unis est d’environ 6 cents par kilowattheure (kWh), celui de la technologie solaire est plus proche de 14 cents. Pour s’aligner sur ce coût, il est nécessaire d’améliorer la performance des panneaux solaires. Aujourd’hui, ceux-ci convertissent en énergie environ 10 % du rayonnement reçu. Il faudrait qu’ils atteignent un rendement de 14 %, soit, calculent nos auteurs, une amélioration des performances de seulement 10 % par an pendant une décennie. Produire aussi la nuit. Ce premier obstacle technologique levé en théorie, il en reste un autre à surmonter. Si l’énergie solaire est gratuite et abondante (40 minutes d’ensoleillement sur la Terre correspondent à l’ensemble de l’énergie consommée annuellement par la planète), elle n’est pas permanente. En cas de mauvais temps – rare dans le Sud-Ouest américain -, mais surtout la nuit. Il faut donc produire plus d’électricité que nécessaire le jour et la stocker afin d’en disposer pour la consommation nocturne. D’emblée, le grand plan rejette la solution des piles – trop chère et inefficace – au bénéfice du stockage sous forme de… gaz comprimé.
Le principe consiste à utiliser l’énergie solaire transformée en électricité pour comprimer du gaz qui sera conservé dans des abris naturels (mines abandonnées, gisements de gaz ou de pétrole épuisés), abondants dans le pays. Ce gaz est ensuite disponible à la demande, utilisé par des turbines qui génèrent de l’électricité à proximité des centres urbains, où cette demande est concentrée. Les auteurs assurent que la technologie de ce stockage est maîtrisée et que son coût n’est que de 3 à 4 cents du kilowattheure, qui s’ajoute bien sûr à celui de la production proprement dite. L’amélioration régulière des performances des cellules photovoltaïques devrait rendre le coût de ce système de production-stockage solaire identique à celui du système actuel aux alentours de 2020.Le plan prévoit de couvrir progressivement jusqu’à 80.000 kilomètres carrés de fermes solaires, soit moins d’un quart des surfaces disponibles répondant aux critères de base (fort ensoleillement, terrains inhabités et appartenant à l’Etat). La production d’électricité générée par ces millions de panneaux serait envoyée via un réseau de distribution – à construire également – acheminant le courant vers des milliers de sites répartis sur tout le territoire des Etats-Unis. Ce sont ces sites qui distribueraient effectivement le courant au consommateur. La plupart abriteraient également les réserves de gaz comprimé et les turbines chargées de produire l’électricité pour les heures creuses. S’il était lancé dès maintenant, ce plan monterait en puissance jusqu’en 2050. A cette date, il produirait 3.000 gigawatts, ce qui représenterait 70 % du besoin total en électricité des Etats-Unis. Les scientifiques précisent que si, d’ici là, on parvenait à rentabiliser les autres formes d’énergie renouvelable (biomasse, géothermie, etc.), on parviendrait à 100 % des besoins électriques couverts avant la fin du siècle. Son coût serait de 420 milliards de dollars (inférieur au coût global de la guerre en Irak) sur quarante ans. Pour le financer, les auteurs imaginent un double mécanisme d’incitations fiscales – afin de stimuler les recherches et la production en série des technologies nécessaires – et de subventions aux industries concernées. C’est là, peut-être, que réside la plus forte utopie du programme. Sa réalisation implique une volonté politique sans faille pour pouvoir imposer ces nouvelles taxes aux contribuables sur le long terme. La véritable difficulté sera donc de trouver des dirigeants politiques qui expliqueront que le coût de ce programme, malgré son ampleur, est inférieur à celui qui finance annuellement les subventions agricoles américaines depuis trente ans, ou même à celui du gouvernement américain en faveur des infrastructures de télécommunications, en place depuis deux décennies.
Au total, c’est bien la population américaine elle-même qu’il faudra convaincre que ces technologies sont viables et industrialisables. Mais, surtout, il faudra que l’opinion se rallie à l’idée de dépendre désormais des énergies renouvelables, y compris dans les moyens de transport routiers, individuels et collectifs, qui devront progressivement fonctionner aussi à l’électricité.C’est donc bien le ralliement d’une société tout entière à la cause du développement durable qui constitue un préalable à la réussite d’un tel plan. De ce point de vue, l’espoir est permis. Et il viendra peut-être de Californie. Depuis peu, le « Golden State », dans son ensemble, a pris fait et cause pour les énergies renouvelables. D’abord, à travers le financement de l’innovation technologique. Ensuite, à travers le tissu économique qui se convertit à des modèles de production compatibles avec le développement durable. Au niveau politique, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a construit depuis longtemps son action sur ces thèmes. Localement, la Silicon Valley s’apprête à être la première région administrative aux Etats-Unis à instaurer une taxe sur le droit à polluer. Une initiative qui pourrait rapidement faire tache d’huile ensuite partout aux Etats-Unis. Si la Californie – et son opinion publique – se rallie sincèrement à cette nouvelle vision et parvient à « l’exporter » dans le reste des Etats-Unis, sous forme de nouveau modèle de société, comme elle s’y emploie déjà, tout est possible. Un soutien du prochain locataire de la Maison-Blanche à cette vision serait également le bienvenu.
*Les promoteurs du plan*
– Ken Zweibel est un spécialiste des panneaux solaires au ministère américain de l’Energie (DOE). Il vient d’être nommé président d’une start-up du Colorado, PrimeStar Solar, qui conçoit des films minces pour panneaux solaires.
– James Mason, docteur de l’université Cornell, est directeur de la Solar Energy Campaign, une organisation à but non lucratif qui fait la promotion de l’utilisation d’énergies renouvelables dans l’Etat de New York.
– Vasilis Fthenakis est le directeur du Photovoltaic Environmental, Health and Safety Assistance Center au Brookhaven National Laboratory, qui dépend du DoE. La mission de ce centre est de mener des recherches scientifiques pour mesurer l’impact environnemental lié au développement de l’énergie solaire.
Les Echos – Lundi 17 mars 2008 – MICHEL KTITAREFF
Poisson d’avril : ECOLO dit « stop au pillage, place au pliage »
Les poissons sont aujourd’hui une des ressources naturelles les plus menacées. De nombreux stocks de poissons sauvages, comme le cabillaud ou le merlu, sont proches de la disparition. Certains scientifiques prédisent même la disparition quasi-totale des poissons en 2050 ! Les causes sont diverses : la pollution des mers, les changements climatiques, les mauvaises méthodes de pêche et les trop grandes quantités de poissons pêchés. Ecolo veut garantir une meilleure protection des océans et une pratique de la pêche qui respecte l’environnement. Ce sont des conditions importantes pour assurer un approvisionnement durable des marchés en poissons de qualité et protéger la santé de celles et ceux qui les consomment. En tant que consommateur, nous pouvons agir ! Sur une initiative d’ ECOLO fédéral, les régionales et les locales participantes en informeront les citoyens à l’occasion du « poisson d’avril » lors d’actions ludiques menées sur tout le territoire de la Wallonie et de Bruxelles.
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Contrôle des dépenses électorales : à revoir!
Mercredi 5 mars 2008, la Commission de contrôle des dépenses électorales s’est réunie pour examiner les rapports sur les dépenses électorales des candidats pour les élections fédérales de juin 2007. Lui ont été soumis quelques cas de candidats ayant dépassé leur quota de dépenses et de nombreux candidats, qui malgré les 3 courriers de rappel n’ont jamais rentré de déclaration de dépenses. La Commission n’a pu prendre de décision concernant ce point.
La commission devant décider avant le 8 mars, Meyrem Almaci (Groen!) et Zoé Genot (Ecolo) ont immédiatement écrit au président pour lui demander de se réunir d’urgence ce jeudi 6 mars. N’ ayant pas reçu de réponses, elles ont interpellé en séance plénière. La conférence des présidents s’est donc réunie pour en discuter mais il ne s’est pas trouvé de majorité pour prendre une décision.
Si la Commission de contrôle avait décidé de renvoyer à la justice les cas litigieux en matière de dépenses électorales, le juge aurait pu leur imposer une amende.
Constatons une fois de plus que le système du contrôleur-contrôlé est inopérant. Le contrôle des dépenses est mort, sauf si une majorité de députes acceptent de confier ce contrôle à une autre instance. Un citoyen qui ne se rend pas aux urnes peut donc être sanctionné, un députe qui dépasse les plafonds des dépenses peut, lui, continuer. Faudra-t-il considérer qu’à partir du 6 mars, les dépenses électorales ne sont plus limitées ? Nous voulons croire que non. Mais ça devient difficile.
Meyrem Almaci et Zoé Genot,
Députées ECOLO-GROEN!
Pour notre santé et celle de la terre, pratiquons le jardinage biologique !
L’association La Potée Ose et le groupe Ecolo de Plombières ont le plaisir de vous inviter à un cycle de découverte du jardinage biologique, qui vous permettra : de découvrir les intérêts multiples du jardinage (finance, santé, bien-être, contribution au respect de la planète).
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De maîtriser des techniques simples, efficaces et conçues pour « l’homme moderne », qui n’a plus le temps !
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De collecter des trucs et ficelles pour conserver, transformer vos récoltes sans gaspiller d’énergie.
Ce cycle de conférences audio-visuelles vous permettra non seulement de comprendre, mais aussi de voir les techniques utilisées dans un jardin. Une centaine de diapositives pour pénétrer au cœur du sujet !
DATES :
de 20 à 22H00 LES LUNDI
07-04 :
les raisons : Pourquoi aujourd’hui le bio ?
14-04 :
le fonctionnement : Comment pratiquer ?
21-04 :
les cultures au fil des saisons
LIEU :GITE DE NEUBEMPT, Marveld n° 84 à 4850 MORESNET
La participation aux frais se monte à
4 €/soirée ou 10 € pour les 3 soirées.
Dans le cadre des « journées portes ouvertes » organisées par Nature et Progrès, le jardin qui a servi de base aux conférences sera ouvert, les 5 et 6 juillet prochain de 13 à 17 heures.
Adresse : Jean-Michel LEX, rue de la Gare 9 à 4850 PLOMBIERES-MONTZEN.
Renseignements :
J.M. Lex (087/785523) / Véra Rixen (087/786180)