Vert Viers mars 2008

Publié le 9 Avr 2008
Rédigé par 
meyerhe

 

Vert Viers

Trimestriel du parti ECOLO

Régionale de Verviers

Bureau de dépôt 1 – 4800 Verviers

N° d’agrégation P 701037

N° 277 – mars 2008

 

60 ans de droit de vote, ça se fête !

Par Isabelle Durant,

Sénatrice et co-présidente d’Ecolo

Cette année, nous célébrons le 60ème anniversaire du droit de vote pour les femmes en Belgique. C’est un événement important dans l’histoire politique de notre pays et celle du combat des femmes.

Dans le cadre de la journée des femmes, Ecolo a donc fêter cet anniversaire par trois actions :

 Ecolo a demandé que l’on donne le nom d’une femme à un espace public. Le mois de mars sera l’occasion de marquer cet anniversaire par une action symbolique dans les conseils communaux. Dans plus d’une vingtaine de conseils communaux, Ecolo déposera un point appelant à baptiser une rue, une place, etc., du nom d’une femme s’étant illustrée dans le combat pour le droit de vote.

 Ecolo a déposé des propositions de loi, de décret et d’ordonnance pour faire encore progresser l’égalité entre les hommes et les femmes.
L’insertion récente dans notre Constitution d’un article 11bis, qui impose que tous les exécutifs des instances politiques comportent des personnes de sexes différents, a constitué un premier pas dans cette direction. La présence minimale d’une femme au sein de chaque organe décisionnel est cependant encore loin d’une représentation équilibrée. Pour tendre vers cet objectif de parité, il faut, comme en matière électorale, renforcer le dispositif et aller plus loin que ce minimum. Le chemin vers des exécutifs plus équilibrés passe dès lors assurément par le relèvement du plancher actuel limité à une personne de chaque sexe.
Les parlementaires Ecolo déposeront dès lors les textes législatifs visant la promotion de la représentation équilibrée des hommes et des femmes dans la composition des organes exécutifs. Notre proposition consiste à remplacer ce seuil minimal par un quota d’au moins un tiers de personnes de chaque sexe.

 Une rencontre entre des femmes élues, des femmes engagées et des électrices de 1948 et 2007. Ce 7 mars, de manière symbolique, une banderole portant les noms d’une centaine de femmes wallonnes et bruxelloises élues a été déployée sur différents hôtels communaux. Cela a été notamment le cas à l’Hôtel communal de Schaerbeek, où étaient présentes, à l’invitation d’Ecolo, des élues des différents partis démocratiques, des femmes qui ont voté pour la première fois en 1948 ou en 2007, l’Echevine schaerbeekoise de l’Egalité et la Ministre bruxelloise Evelyne Huytebroeck.

Une action à Schaerbeek

Autour de la table, des femmes de tous horizons politiques et de tous âges, mais convaincues que le statut de la femme doit être encore amélioré. En initiant cette rencontre plurielle, Ecolo voulait rassembler différentes expériences de vie. Une discussion et un échange passionnant s’en est suivi avec : l’Echevine de l’Egalité, l’Echevine de l’Urbanisme, l’Echevine de l’Intégration sociale, Isabelle Durant, Evelyne Huytebroeck, Zoé Genot, Dominique Braeckman, Denise Nélis et des femmes qui ont voté pour la première fois en 1948, des jeunes filles qui ont voté pour la première fois en 2006 ou 2007.

Quelques extraits choisis de nos conversations :

Denise Nélis : "Le droit de vote pour les femmes est arrivé très tard par rapport aux autres pays. En Belgique, nous étions loin d’être précurseurs, et donc il n’y avait pas de quoi être fier. C’est triste mais ce qui a été très important à l’époque, c’est le rôle que la femme a jouer pendant la guerre. Enfin, elle devenait quelqu’un presque à part entière. Il reste malgré tout quantité de combats à mener." // Jacqueline, a voté pour la première fois en 1948 : " Ce qui m’a marqué, c’est le manque de formation au vote. Je ne savais pas pour qui ni comment voter." // Evelyne : "Aujourd’hui, deux choses me mettent hors de moi, c’est la paupérisation grandissante des femmes. Et les violences, ici, ou ailleurs, et je pense aux viols de guerre à l’étranger."

PAN – Jean-Michel Javaux

Profession : Coprésident d’Ecolo – Age : 40 ans.

Signes particuliers : Les régionales2009 approchent et Ecolo reste le grand célibataire auquel les partis font les yeux doux. Prudent, Jean-Mi ne ferme aucune porte et prouve que les Verts ne sont pas un parti-couche-toi-là.

Vous êtes toujours prêt à quitter la politique en trente minutes, comme vous l’avez déjà dit ? Assurément. Bon, trente minutes… J’ai le sens du mandat et un bon fond chrétien, donc je n’abandonnerai pas mon parti, mes collaborateurs, ma coprésidente ni les élus en quelques secondes. Par contre, je ne calcule pas ma situation sur les cinq ou dix prochaines années. Si je sens que l’équilibre entre mes missions extérieures et ma vie privée est en péril, j’irai m’oxygéner ailleurs.

A présent que les autres partis adoptent vos thèses, Ecolo n’a plus qu’à se laisser mourir ? Non. Le libéralisme était essentiel au 19ème siècle à l’époque de la monarchie absolue pour faire l’acquisition de la démocratie, le socialisme était essentiel au 20ème siècle dans la lutte pour les droits sociaux, et je cherche toujours la philosophie politique du cdH… Quoiqu’il en soit, aucun courant politique ne remettait en question un système économique dans lequel on a consommé en 50 ans tout ce qu’on avait produit en 30 000 ans. Il va falloir réfléchir pour les prochaines années comment se déplacer, travailler, vivre et consommer autrement. Ce n’est pas une question qui se pose uniquement aux écologistes belges. Ce sont des questions qui se posent à l’échelle planétaire. Avec les partis verts européens, nous voyons d’ailleurs que nous avons 90 % du programme en commun. J’ennuie souvent mes amis du cdH en disant que ça ne doit pas être facile d’être dans le même parti européen que Sarkozy et Berlusconi… Et pour en revenir à votre question, si la pauvreté avait disparu depuis la création du POB en 1886, ça se saurait !

Ecolo : à gauche ou à droite ? Ecolo est ancré dans les valeurs de la gauche…

C’est toujours cette même formule précise, vous avez peur du mot « gauche » ? C’est le problème des journalistes qui, même au niveau européen, posent toujours cette question par rapport à ce qui serait le phare de la gauche, le parti socialiste. Depuis plusieurs années, les grands penseurs de l’écologie en Europe disent qu’il faut créer une gauche moderne qui favorise l’émancipation de la personne, sans privilégier l’individu par rapport au collectif. Il faut donner à l’individu une égalité de chance de réussite dans la vie sans devenir dépendant d’une structure politique. C’est dans les fondements de l’écologie tout comme le fédéralisme, le pacifisme, le féminisme, les valeurs d’éducation… Nous sommes une gauche moderne.

Décomplexée, comme dirait Marcel Cheron ? Oui. J’ai connu une époque où au bureau du parti on ne sortait pas certains communiqués de peur de fâcher le PS. Ca pose des problèmes du point de vue démocratique. C’est le cas maintenant avec le PS et le cdH. Il faut que des électeurs qui sont déçus par le parti pour lequel ils ont voté puissent avoir une alternative dans les valeurs qu’ils défendent. Si on a le MR d’un côté et PS-cdH-Ecolo de l’autre côté, on va arriver vers ce que je combattrai toute ma vie : une bipolarisation de la vie politique. Aux Etats-Unis par exemple, les Verts sont très actifs en Californie. Mais on n’en parle pas parce qu’ils ne sont ni démocrates ni républicains.

La bipolarisation PS-MR existe-t-elle vraiment ? Ce sont les meilleurs ennemis du monde. C’est clair qu’entre les présidents actuels, il y a des rancoeurs. Mais en tant que responsables de grands partis, ils ne sont pas prêts à sacrifier certains lieux. En région liégeoise, dans la plupart des lieux-clés, c’est une alliance PS-MR.

Paul Magnette reprochait récemment en interview aux deux coprésidents d’Ecolo d’être alliés au MR au niveau communal… C’est quelqu’un de brillant, intelligent – on sort de la même fac – et il a un bon potentiel, mais j’étais triste qu’il reprenne cette rhétorique-là car ça ne tient pas debout une seule seconde : Mons, Molenbeek, Saint-Gilles, les provinces les plus importantes… le PS choisit toujours le MR.

Peut-on parler de cartel ou d’axe PS-MR ? Je ne crois pas. Ca les arrange bien quand on bipolarise le débat car ça exclut les autres alternatives. Ils avaient fait cela en 2003, c’était la déferlante sur Francorchamps. Ils se sont dits : « on va régler le sort du petit d’abord, et après on verra bien qui est le plus fort entre nous ». Grosse erreur du MR : c’est le PS qui a pris toutes les voix d’Ecolo. Sous l’Arc-en-ciel, le PS et le MR se réunissaient d’abord et invitaient par après Ecolo aux négociations.

C’est ce qui s’est passé également avec le « groupe des sages » ? A la différence qu’ici, on le savait. Depuis un an, Ecolo est très constructif et ne met pas d’huile sur le feu. Nous avons proposé à Herman Van Rompuy et Armand De Decker de réunir les huit familles démocratiques pour prendre du recul et essayer de trouver une solution. Le comité des sages a ensuite été formé sans qu’on nous y invite. Notamment parce que Moureaux et le côté flamand avait peur de la prise de décision chez Ecolo. Ils avaient peur aussi d’être trop nombreux. J’ai clairement dit qu’on ne voterait pas des textes sans les avoir négociés. Ils ont alors invité Cheron puis Alvoet.

Le cdH se fait-il avoir par le PS dans leur espèce de cartel ? Il est évident qu’il y a un lien très fort entre Joëlle Milquet et Elio Di Rupo. Selon mon analyse personnelle, il y a une forme de gratitude. Le PS a sauvé Joëlle Milquet en 2004 en changeant d’alliance. Avec le MR et le cdH, on peut parler de relation d’amour-haine. Les convergences ont fait beaucoup de tort à Ecolo. Parallèlement, quand le PS dérape, il y a pour les électeurs de gauche l’alternative Ecolo. Mais je pense qu’Ecolo a un potentiel dans les trois électorats. Nous avons des indépendants, des chefs d’entreprises citoyennes qui créent de l’activité et de l’emploi avec une vision de développement durable. Nous avons aussi des médecins, des kinés qui ne se reconnaissent plus dans ce qui était avant le parti des indépendants. Nous avons évidemment des relations avec l’électorat cdH et PS. C’est pour ça qu’Ecolo est à part.

Même la FGTB : Anne Demelenne avait invité ses membres à voter Ecolo…

Je crois qu’il a fallu du temps pour qu’Ecolo comprenne tout le fonctionnement de la sphère non-politique en Belgique. Des Verts se demandaient même si on n’allait pas créer notre mutuelle et notre syndicat. Pour moi, les alliances doivent se faire avec les acteurs importants qui existent, et donc aussi les syndicats. On a porté des projets avec la FGTB et la CSC. Je viens d’avoir tout un débat avec les métallos liégeois qui avaient fait un tract appelant à voter Marcourt pour la réouverture du Haut-fourneau 6. Est-ce plus facile pour Marcourt de défendre l’emploi à Liège ou pour Ecolo de pouvoir trouver une articulation entre les quotas de CO2 et le maintien de l’emploi dans la métallurgie ?

Sur ce débat, vous avez évité un nouveau Francorchamps en n’ayant pas à choisir entre emploi et environnement… C’est différent. Sur Francorchamps, les questions n’étaient pas claires pour le citoyen. Ecolo n’a pas fait une erreur sur le fond. En ce qui concerne la sidérurgie, il doit y avoir une transition et donc une réflexion sur ce qu’il faut faire de l’argent public. Avec Mittal, il était hors de question que la Région paie la totalité des quotas. Il faut établir une véritable relation entre le groupe et le pouvoir public sur les engagements dans l’investissement à froid. Sans que ce ne soit un frein à la reconversion liégeoise. C’est pareil pour Electrabel et toutes les grosses sociétés qui dégagent de gros bénéfices. Quand on me dit qu’Electrabel va mettre 400 millions sur les 2,57 milliards qu’elle retire de bénéfices nets, ça me fait rire. Je rappelle que Deleuze avait fait payer les pétroliers durant la crise avec les chèques mazout.

Ecolo est-il en train de se cartelliser avec le MR ? Non. Il ne faut pas jouer à « si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi ». Ecolo n’a signé aucun accord en vue des élections 2009. C’est vrai que je m’entends bien avec Didier Reynders. Mais les élections communales sont très importantes en Région wallonne et je crois qu’il ne faut pas attendre que Didier Reynders et Elio Di Rupo soient dans un divan dans Paris-Match pour que le libéraux et les socialistes puissent se parler de dossiers importants.

On a quand-même l’impression qu’Ecolo est devenu le chouchou du MR. En même temps, Joëlle Milquet déclarait il y a peu que l’écologie était très importante. J’ai également vu dans le nouveau looking des Artisans du progrès qu’il y avait plus de vert que de rouge, et on sait à quel point le PS est soucieux de son habillage graphique. Les thèmes écologiques ressortent toujours quand Ecolo ne représente pas une menace programmatique.

Vous attaquez beaucoup le cdH… Ah bon ?

Il y a une bataille pour la troisième marche du podium ? Non, je n’ai pas ce calcul-là. Actuellement, c’est la guerre atomique entre les trois autres J’ai bien conscience que le MR essaie d’utiliser Ecolo pour contrecarrer l’axe PS-cdH. Mais nous n’avons pas envie de jouer là-dedans. C’est ridicule quand Milquet dit qu’aujourd’hui les vrais écologistes défendent le nucléaire. Qu’elle les cherche sur la planète ! C’est la troisième fois qu’elle force le coup, mais ça ne sert à rien d’y aller par slogan, moi je n’ai pas de problème avec le cdH.

Vous insinuez qu’il est difficile d’avoir des divergences programmatiques avec les humanistes ? C’est vous qui le dites. Certains ont parlé de fond de sauce.

On vous dit jaloux du sex appeal de Paul Magnette… Non. Ce n’est pas l’aspect sexy qui me préoccupe le plus. On verra bien au prochain sondage Télémoustique. Tant que je reste devant Nollet et Lutgen (rires)… Je sais que Magnette est extrêmement intelligent, mais il y a le danger de prendre parfois un peu les gens de haut. En politique, il faut pouvoir s’adresser à tout le monde. Pour son côté sexy, tant mieux, ça me fera des vacances quant aux relations qu’on me prête souvent à tort… Non, je ne suis pas avec Freya (rires) !

Vous ne songez pas à vous laisser pousser une petite barbe négligée ? Non.

Ca passerait moins bien à l’église ? Je n’y vais pas tous les dimanches.

Avec les frasques de votre échevine MR à Amay, vous n’avez pas peur pour votre majorité ? Peur n’est pas le bon terme. On doit recadrer la motion de défiance pour empêcher qu’une commune soit bloquée. Si je dis ça, c’est surtout pour le personnel communal. Lorsqu’on a négocié la majorité avec les socialistes, je pense qu’ils ont été gourmands. J’ai donc négocié avec le MR. Quant aux frasques de mon échevine, je reste vigilant. Mais bon, j’ai signé avec le MR, pas avec une échevine.

Donc, c’est impensable de retourner avec le PS ? Non mais ce n’est pas la volonté actuelle car on est en train de construire une majorité alternative.

Jean-Marc Nollet ou Bernard Wesphael ? Jean-Marc parce qu’on est plus proches et qu’on a commencé ensemble. Mais j’ai aussi des points communs avec Bernard, notamment par nos origines.

Bernard Wesphael est plus à gauche que vous ? Disons qu’il est plus environnementaliste. Céline Delforge, par exemple, est plus à gauche.

Jacky Morael ou Isabelle Durant ? Ca restera Jacky car c’est lui qui m’a amené à la politique. On a beaucoup de points communs. Mais avec Isabelle, ça va au-delà de nos espérances quand on a créé l’équipe. Nous avons une grande complicité, une grande complémentarité.

Marcel Cheron ou Josy Dubié ? Je me souviens, pour ma première interview au Pan, on m’avait dit : « tu es lisse, tu as peur de te faire des ennemis ». Mais c’est aussi pour ça que je suis président : je fais le pont entre les gens. A mon mariage, j’avais invité Philippe Defeyt et Paul Lannoye à l’apéro, et Durant et Morael à la soirée. Bien sûr, je suis plus proche de Marcel. Mais j’ai aussi une relation affectueuse avec Josy. Je le trouve pour le moment… « royal » dans ses dossiers !

Christophe Collignon ou Anne-Marie Lizin ? Christophe sans ambigüités. Lizin c’est Docteur Jeckyl et Mister Hyde. D’une part un animal politique qui fascine par sa force de travail. Et d’autre part, tous les mauvais côtés qui prennent le dessus pour le moment. Christophe, c’est un ami avant d’être un adversaire politique.

Didier Reynders, Elio Di Rupo ou Joëlle Milquet ? Les trois ! En privé, j’ai passé plus de temps avec Didier et Joëlle. Avec Joëlle, il y a le côté famille qui nous rapproche. Avec Didier, il y a Liège et de nombreux amis communs. Avec Elio, c’est en construction. Après avoir mal commencé, on se découvre et on construit une relation de confiance.

Un match du Standard ou un colloque singulier chez Albert ? Le Standard, même si j’ai un immense respect pour le Roi.

Au moins, avec le Standard, vous pouvez parler du match par après… C’est vrai. Et d’abord à mon amoureuse puisque j’ai toujours refusé de lui raconter mes entretiens avec le Roi.

La princesse Mathilde ou Carla Bruni ? Mathilde, parce que je trouve son mari moins dangereux.

Un commentaire impertinent à Isabelle Durant ? Essaie un peu de terminer plus vite tes phrases.

Ecolo fait 18 propositions pour lutter contre la pauvreté

Pour un nombre de plus en plus important de ménages wallons, la situation socio-économique se dégrade. Les problèmes se complexifient, se multiplient et se cumulent : pas d’emploi ou perte d’emploi, instabilité professionnelle (contrats à durée déterminée, intérim, temps partiel,…), diminution du pouvoir d’achat, difficulté de trouver un logement, perte de repères, isolement, santé déficiente… Ainsi, 17,5% des Wallons vivent sous le seuil de pauvreté [1].

ECOLO estime qu’il est possible de répondre – du moins en partie – aux problèmes posés et ce, à condition d’actionner tous les leviers possibles à chaque niveau de pouvoir. ECOLO pense donc que la Région wallonne peut aussi beaucoup, comme le niveau fédéral et, dans une autre mesure, le niveau local !

ECOLO ne peut en effet se réjouir de la soi-disant embellie économique wallonne si cette économie laisse quasi 20% de sa population sur le bord du chemin.

ECOLO ne peut partager les propos du gouvernement wallon qui, lors des débats budgétaires en décembre dernier, se plait à rappeler que la Wallonie se porte bien grâce à son plan Marshall et occulte dans le même temps que de nombreux Wallons sont de plus en plus précarisés (travailleurs pauvres, nombreuses exclusions…).

ECOLO ne peut accepter les chiffres de baisse du chômage comme une bonne nouvelle puisque cette sortie des statistiques s’explique de plus en plus souvent par une sanction ou une exclusion du chômage plutôt que par le bonheur de trouver un emploi de qualité.

Par ailleurs, ECOLO dénonce l’absence de vision sociale du gouvernement wallon : pas de « pilier » social au plan Marshall, rotation accélérée des ministres chargés de la politique sociale, peu d’engagements pour faire face à l’augmentation du coût de la vie…

En revanche, ECOLO a dans ses cartons diverses propositions qui visent à améliorer la situation des plus démunis. Certaines d’entre elles ont déjà été présentées lors des séances parlementaires durant ces derniers mois. Aucune n’a cependant été retenue par le gouvernement PS – CDH.

ECOLO veut redonner la possibilité aux personnes qui ont de faibles revenus d’être maîtres de leur destin. La logique qu’il défend est une logique incitative et de soutien plutôt qu’une logique de contrôle ou d’assistanat.

C’est ainsi qu’ECOLO formule 18 propositions.

Pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages en risque de pauvreté, la Région wallonne devrait :

1. inciter à consommer moins d’énergie, en aidant propriétaires et locataires en difficulté à procéder à des investissements économiseurs d’énergie ;

2. réfléchir à l’octroi d’une allocation-loyer aux ménages qui ne peuvent accéder à un logement social ;

3. opter pour une tarification progressive de l’électricité (soit en offrant les premiers KWh à tous les ménages, soit en supprimant le terme fixe des tarifs actuels et en définissant différentes tranches tarifaires) ;

4. améliorer les mesures sociales régionales en matière énergétique et protéger ainsi davantage les ménages en difficulté ;

5. exonérer de la redevance radio et télévision tous les ménages dont les revenus se trouvent sous le seuil de pauvreté.

ECOLO propose également que la Région wallonne investisse dans les politiques qui concernent les ménages à bas revenus et ce, en cherchant à :

6. favoriser le développement des secteurs verts, novateurs, qui répondent à des besoins sociaux et qui sont riches en opportunités d’emplois, qualifiés et moins qualifiés (ex : alimentation de qualité, énergies renouvelables, moteurs propres, épuration des eaux…) ;

7. soutenir le secteur non marchand et l’économie sociale ;

8. donner priorité à des politiques qui améliorent les conditions de vie des populations précarisées (ex : mobilité, en développant l’offre de transports en commun).

En matière d’emploi, ECOLO estime que la Région wallonne doit viser l’accompagnement et la mise à l’emploi, dans des emplois de qualité. Pour ce faire, ECOLO pense que la Région wallonne doit demander au fédéral de stopper « la chasse » aux chômeurs et de :

9. revisiter les aides à l’emploi pour les recentrer davantage sur les publics les moins qualifiés ;

10. promouvoir des dispositifs innovants, tels les groupements d’employeurs et le plan Tandem.

Pour ECOLO, la Région wallonne devrait aussi, en matière de formation :

11. développer un plan ambitieux d’alphabétisation ;

12. recentrer les aides à la formation pour former les personnes peu qualifiées, et plus précisément les personnes précarisées, qui n’ont pas d’emploi, qui ont un emploi précaire ou qui sont fragilisées dans leur emploi ;

13. offrir un crédit « formation permanente » inversement proportionnel à la durée du parcours scolaire.

Enfin, en matière de politique sociale, ECOLO propose que la Région wallonne déploie un plan social, avec les pouvoirs locaux, pour notamment :

14. instaurer des « plans locaux de politique sociale » et accompagner ainsi les communes dans l’adoption d’un plan intégré en matière sociale (aide sociale, emploi, logement, mobilité, aînés…), plan qui reposerait sur des données statistiques et une identification des problèmes ;

15. améliorer et harmoniser la qualité de certaines interventions des CPAS ;

16. réactiver les « Ecoles de consommateurs », véritables outils de prévention de l’endettement et d’apprentissage de la consommation responsable ;

17. développer des projets de « crédit social accompagné » et permettre ainsi aux personnes à faibles revenus de procéder à des achats utiles, qui améliorent leur quotidien ;

18. apporter un soutien spécifique (formation, emploi…) aux populations étrangères, populations particulièrement fragilisées.

[1] Seuil de pauvreté = 60% du revenu médian. En Belgique, ce seuil est de 822 € par mois pour les personnes isolées et de 1726 € par mois pour les ménages (2 adultes et 2 enfants).

L’Académie

L’Académie verte, déjà entendu parler ? Non, ce n’est pas la dernière trouvaille de la RTBF où des férus de jardinage tenteraient, en l’espace d’un séjour à l’Espace Kegeljan, d’attraper la main verte sous l’œil avisés de professeurs renommés…

Il s’agit d’une formation Etopia, tout ce qu’il y a de plus sérieux (quoique…), en écologie politique. 20 jeunes (de 20 à 45 ans !) ont ainsi eu l’opportunité de suivre un cursus de 9 mois – à raison d’un samedi par mois –, formation complète et accélérée, condensé de ce qui se fait déjà, à la carte, aux formations Etopia.

Dans le rôle du directeur du château, Patrick Dupriez, chef d’orchestre éminemment talentueux et plein d’humour, rigoureux et exigeant… un chef quoi ! La dynamique de groupe, c’est lui, la motivation des troupes, c’est lui, la coordination, encore lui !

Les profs maintenant : ni Khamel Ouali (Ooooh…) ni Raphy (ouf !) à l’horizon. Mais rien que de « beaux morceaux ». Jugez plutôt : pour aborder la question du nucléaire, aux fondements et au futur de l’écologie politique, Bruno Ponchau et Eric Luyckx ; concernant l’écologie comme avenir de l’économie, Nicolas Bednar et Christian Delcourt ; Philippe Lesne et Benoît Lechat aussi, qui ont évoqué les institutions belges et le différend communautaire. Et ce n’est là qu’un aperçu…

 

N’oublions pas les invités, hommes de terrain qui viennent nous abreuver de leur expérience politique : Philippe Defeyt pour son rôle de président de CPAS, le service « Documentation et Archivage » d’Etopia, un des architectes de l’Espace Kegeljan…

Et enfin, le jury : sous le nom pompeux de « comité d’accompagnement », ces sages du parti vert gardent un œil averti sur la promotion 1. Ils seraient par ailleurs à notre écoute 24h/24. A vérifier ! En tout cas, pour un bon repas bien arrosé, ils répondent présents à tous les coups !

Oui, c’est dans cette aventure hors du commun que je me suis lancée en septembre 2007. Nous sommes à mi-parcours et je n’ai pas l’ombre d’un regret : à côté du cursus riche et varié qui est dispensé, nous avons la chance de pouvoir élargir notre réseau de compétence. Mon statut d’académicienne m’ouvre les portes plus que mon nom seul. A moi de les pousser… et de vous en faire profiter !

Laurence SIMONIS

La chasse aux chômeurs : une vraie logique libérale !

La chasse aux chômeurs est ouverte depuis quelques années déjà. C’est une chasse beaucoup plus cruelle encore que la chasse aux sangliers des Ardennes. Plus de 13.000 exclusions en 2007 dont notamment 4.896 suspensions de quatre mois et 2.562 exclusions définitives.

Plus encore qu’une politique de droite pure et dure, c’est une vrai politique libérale.

Une bande de fraudeurs, ces chômeurs ? En aucun cas ! Le but premier de cette politique n’est d’ailleurs pas de détecter des fraudes. Lorsque fraude il y a, il est normal quelle soit sanctionnée. Mais, l’ONEM n’a pas besoin de la chasse aux chômeurs pour cela. La banque carrefour permet désormais de détecter une partie de ces fraudes.

Des fainéants alors ? Plutôt des personnes qui ne comprennent pas les exigences de l’ONEM mais surtout des personnes qui doivent chercher un travail qu’ils ne trouveront jamais compte tenu de la situation économique actuelle. Il existe trop peu d’emplois pour les chômeurs faiblement scolarisés qui en sont les victimes principales.

A qui en vouloir ? Surtout pas à l’ONEM et encore moins à ses travailleurs qui ne font qu’exécuter les exigences de l’exécutif fédéral dont les buts sont de réduire les dépenses et les statistiques du chômage.

Que deviennent les exclus ? Les isolés et les chefs de famille introduisent une demande de revenu d’intégration sociale (RIS). Et ça, c’est une vraie logique libérale.

Pourquoi ? Simplement parce que lorsque vous touchez des allocations de chômage, vous obtenez une solidarité de l’ensemble des travailleurs qui cotisent à la sécurité sociale en fonction de leurs revenus et de leurs employeurs. Une solidarité entre tous et une redistribution des richesses. Tandis que la majorité des RIS sont financés à 50 % par les impôts communaux. Et où vivent la majorité des RIS ? Dans des communes pauvres. Là où vivent aussi d’autres allocataires sociaux et des travailleurs pauvres. Il est même difficilement compréhensible que les bourgmestres et les présidents de CPAS de ces communes ne soient pas plus solidaires des organisations syndicales dans la lutte contre la chasse aux chômeurs.

Nous passons d’une solidarité entre tous à une solidarité entre pauvres. Et comme il s’agit d’une vrai politique libérale, c’est surtout un parti socialiste qui y est favorable.

Philippe Kriescher, travailleur dans un petit CPAS et conseiller au CPAS de Verviers.

Les boucles de spa n’ont pas levé le pied pour l’environnement !

Il y a des jours comme ça où je ferais mieux de ne pas ouvrir mon journal. C’est le cas ce matin. Rien de grave apriori à la Une de mon quotidien. Il relate juste, grande photo à l’appui qu’un quelconque coureur automobile a remporté pour la Xème fois les boucles de Spa rebaptisées « Légend » (sans « e » pour faire anglais je suppose). A l’intérieur, deux autres grandes pages sont consacrées à cet « événement » régional. Tous les records ont été battus se félicite le journaliste dont celui de la participation. « De quoi faire vibrer à nouveau les nostalgiques de la grande époque et convertir les plus jeunes », apprécie l’organisateur.

Loin de moi l’idée de jouer au chevalier blanc en brocardant un événement digne du siècle dernier d’où sans doute son nom. Chacun a ses incohérences et, comme le dit M. Dehaene, notre ancien premier ministre, quand on monte au mat, il vaut mieux ne pas avoir de trous dans son pantalon ! Qu’on me permette juste ici de donner le début d’un bref article issu du même journal de ce matin, en page 4, et intitulé : « Il va falloir lever le pied ! ». « La météo, trop belle, est… défavorable pour l’environnement : il va falloir lever le pied, aujourd’hui et demain, partout en Belgique ».

Question : Est-on vraiment certain que c’est la météo qui est défavorable à notre environnement ?

Questions subsidiaires et « réservées » aux habitants de l’arrondissement de Verviers : Sachant qu’un des participants est échevin d’une commune où les « Legend Boucles de Spa » sont passées ce week-end

Sachant que ce dernier refuse la mise en place d’éoliennes parce que ça va, selon lui, faire du bruit (sic) abimer le paysage…

Pouvez-vous nous dire la vitesse du vent au moment où le capo mal fermé de sa Quattro est venu se coller contre le pare-brise, l’obligeant ainsi à abandonner ? Est-ce pour cela qu’il aime si peu cette énergie ?

Yves Reinkin.

Lutte contre les pics de pollutions : les citoyens sont prêts, ECOLO aussi !

> Par Thérèse Snoy, Députée fédérale, Monika Dethier-Neumann, Députée au Parlement wallon, Yaron Pesztat, Député bruxellois
> Thèmes :
Environnement, Transport, mobilité

Le sondage Dedicated Research sur les pics de pollution montre que Bruxellois et Wallons pensent qu’il importe de faire de gros efforts pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Les citoyens, confirme l’institut de sondage, sont extrêmement préoccupés par ces phénomènes de pollution et veulent que les pouvoirs publics prennent des mesures plus radicales, en particulier vis-à-vis de l’usage de la voiture.

Pour Ecolo, des configurations urbaines différentes liées à la densité et aux variations climatiques locales peuvent justifier certaines mesures différenciées entre les Régions du pays en cas de pic de pollution. Celles-ci doivent cependant être coordonnées en fonction des modalités et des protocoles d’accord que chaque Région a établis avec le réseau CELINE. Le récent non respect par la Région wallonne de ce protocole a entraîné des cafouillages gravement préjudiciables à la compréhension et donc à l’efficacité de cette politique !

Ecolo rappelle au Gouvernement wallon la nécessité, à l’instar de ce qui se fait en Région de Bruxelles-Capitale via le plan Bruxell’air, d’adopter une stratégie coordonnée de lutte contre la pollution de l’air et les concentrations en particules fines. Celle-ci doit comporter non seulement un plan d’urgence mais également des mesures structurelles, notamment en matière de mobilité et d’aménagement du territoire pour lutter contre la dispersion de l’habitat.

Au niveau fédéral, Ecolo et Groen ! n’ont pas attendu les résultats du sondage de Dedicated Research ou les pics de pollution à répétition pour proposer des mesures structurelles. Ce sont en effet pas moins de trois propositions concrètes, réalistes et ambitieuses qui sont actuellement pendantes à la Chambre :
 Une proposition de résolution relative à la création d’une vignette « Ecoscore » pour informer les consommateurs du bilan environnemental de chaque véhicule ;
 Une proposition de loi relative à la prévention de la pollution de l’air par le trafic automobile qui encourage le recours au LPG et l’installation d’un filtre à particules par un système de prime valable pour l’ensemble du pays. Elle vise aussi à ce que tous les nouveaux véhicules dotés d’un moteur diesel achetés par les services publics fédéraux répondent à la norme Euro 5
 Une proposition de loi permettant aux centres urbains de créer des zones dont l’accessibilité est liée au degré de pollution d’un véhicule. Le groupe Ecolo-Groen ! espère qu’une majorité pourra être rapidement réunie autour ce ces questions.D’une manière plus générale, les discussions budgétaires en cours doivent également faire de la réforme de la fiscalité automobile une priorité pour créer une véritable fiscalité verte au service de la santé et de l’environnement. Le système de la carte Hypermobil initié par Ecolo doit également se concrétiser rapidement !

Les Etats-Unis croient à l’énergie solaire

Des scientifiques américains estiment que le solaire pourrait satisfaire 70 % des besoins en électricité de leur pays d’ici à 2050.

L’Amérique a-t-elle d’ores et déjà les moyens technologiques de se passer du pétrole ? Oui, répondent sans détour trois scientifiques très respectés dans l’énergie solaire aux Etats-Unis (voir ci-dessous). Et ils veulent le prouver. Dans un long article paru en début d’année dans « Scientific American », ils détaillent les contours d’un ambitieux projet baptisé « *Solar Grand Plan* ». Celui-ci consiste tout bonnement à couvrir de panneaux solaires plusieurs dizaines de kilomètres carrés de terres désertiques – et très ensoleillées – qui abondent dans les Etats du sud-ouest des Etats-Unis. Les auteurs assurent que, loin d’être une utopie, ce « grand plan » est réaliste technologiquement et supportable financièrement. Techniquement, les fermes solaires sont déjà une réalité, partout dans le monde. Mais pour qu’elles deviennent la base de la production électrique, un progrès reste à faire : baisser le coût de production. Pour avoir une chance d’être adoptée, l’électricité d’origine solaire ne doit pas en effet coûter plus cher au consommateur que celle produite par les filières actuelles (centrales nucléaires, thermiques, etc.). Or, ce n’est pas le cas. Alors que le coût de revient moyen actuellement aux Etats-Unis est d’environ 6 cents par kilowattheure (kWh), celui de la technologie solaire est plus proche de 14 cents. Pour s’aligner sur ce coût, il est nécessaire d’améliorer la performance des panneaux solaires. Aujourd’hui, ceux-ci convertissent en énergie environ 10 % du rayonnement reçu. Il faudrait qu’ils atteignent un rendement de 14 %, soit, calculent nos auteurs, une amélioration des performances de seulement 10 % par an pendant une décennie. Produire aussi la nuit. Ce premier obstacle technologique levé en théorie, il en reste un autre à surmonter. Si l’énergie solaire est gratuite et abondante (40 minutes d’ensoleillement sur la Terre correspondent à l’ensemble de l’énergie consommée annuellement par la planète), elle n’est pas permanente. En cas de mauvais temps – rare dans le Sud-Ouest américain -, mais surtout la nuit. Il faut donc produire plus d’électricité que nécessaire le jour et la stocker afin d’en disposer pour la consommation nocturne. D’emblée, le grand plan rejette la solution des piles – trop chère et inefficace – au bénéfice du stockage sous forme de… gaz comprimé.

Le principe consiste à utiliser l’énergie solaire transformée en électricité pour comprimer du gaz qui sera conservé dans des abris naturels (mines abandonnées, gisements de gaz ou de pétrole épuisés), abondants dans le pays. Ce gaz est ensuite disponible à la demande, utilisé par des turbines qui génèrent de l’électricité à proximité des centres urbains, où cette demande est concentrée. Les auteurs assurent que la technologie de ce stockage est maîtrisée et que son coût n’est que de 3 à 4 cents du kilowattheure, qui s’ajoute bien sûr à celui de la production proprement dite. L’amélioration régulière des performances des cellules photovoltaïques devrait rendre le coût de ce système de production-stockage solaire identique à celui du système actuel aux alentours de 2020.Le plan prévoit de couvrir progressivement jusqu’à 80.000 kilomètres carrés de fermes solaires, soit moins d’un quart des surfaces disponibles répondant aux critères de base (fort ensoleillement, terrains inhabités et appartenant à l’Etat). La production d’électricité générée par ces millions de panneaux serait envoyée via un réseau de distribution – à construire également – acheminant le courant vers des milliers de sites répartis sur tout le territoire des Etats-Unis. Ce sont ces sites qui distribueraient effectivement le courant au consommateur. La plupart abriteraient également les réserves de gaz comprimé et les turbines chargées de produire l’électricité pour les heures creuses. S’il était lancé dès maintenant, ce plan monterait en puissance jusqu’en 2050. A cette date, il produirait 3.000 gigawatts, ce qui représenterait 70 % du besoin total en électricité des Etats-Unis. Les scientifiques précisent que si, d’ici là, on parvenait à rentabiliser les autres formes d’énergie renouvelable (biomasse, géothermie, etc.), on parviendrait à 100 % des besoins électriques couverts avant la fin du siècle. Son coût serait de 420 milliards de dollars (inférieur au coût global de la guerre en Irak) sur quarante ans. Pour le financer, les auteurs imaginent un double mécanisme d’incitations fiscales – afin de stimuler les recherches et la production en série des technologies nécessaires – et de subventions aux industries concernées. C’est là, peut-être, que réside la plus forte utopie du programme. Sa réalisation implique une volonté politique sans faille pour pouvoir imposer ces nouvelles taxes aux contribuables sur le long terme. La véritable difficulté sera donc de trouver des dirigeants politiques qui expliqueront que le coût de ce programme, malgré son ampleur, est inférieur à celui qui finance annuellement les subventions agricoles américaines depuis trente ans, ou même à celui du gouvernement américain en faveur des infrastructures de télécommunications, en place depuis deux décennies.

Au total, c’est bien la population américaine elle-même qu’il faudra convaincre que ces technologies sont viables et industrialisables. Mais, surtout, il faudra que l’opinion se rallie à l’idée de dépendre désormais des énergies renouvelables, y compris dans les moyens de transport routiers, individuels et collectifs, qui devront progressivement fonctionner aussi à l’électricité.C’est donc bien le ralliement d’une société tout entière à la cause du développement durable qui constitue un préalable à la réussite d’un tel plan. De ce point de vue, l’espoir est permis. Et il viendra peut-être de Californie. Depuis peu, le « Golden State », dans son ensemble, a pris fait et cause pour les énergies renouvelables. D’abord, à travers le financement de l’innovation technologique. Ensuite, à travers le tissu économique qui se convertit à des modèles de production compatibles avec le développement durable. Au niveau politique, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a construit depuis longtemps son action sur ces thèmes. Localement, la Silicon Valley s’apprête à être la première région administrative aux Etats-Unis à instaurer une taxe sur le droit à polluer. Une initiative qui pourrait rapidement faire tache d’huile ensuite partout aux Etats-Unis. Si la Californie – et son opinion publique – se rallie sincèrement à cette nouvelle vision et parvient à « l’exporter » dans le reste des Etats-Unis, sous forme de nouveau modèle de société, comme elle s’y emploie déjà, tout est possible. Un soutien du prochain locataire de la Maison-Blanche à cette vision serait également le bienvenu.

*Les promoteurs du plan*

– Ken Zweibel est un spécialiste des panneaux solaires au ministère américain de l’Energie (DOE). Il vient d’être nommé président d’une start-up du Colorado, PrimeStar Solar, qui conçoit des films minces pour panneaux solaires.

– James Mason, docteur de l’université Cornell, est directeur de la Solar Energy Campaign, une organisation à but non lucratif qui fait la promotion de l’utilisation d’énergies renouvelables dans l’Etat de New York.

– Vasilis Fthenakis est le directeur du Photovoltaic Environmental, Health and Safety Assistance Center au Brookhaven National Laboratory, qui dépend du DoE. La mission de ce centre est de mener des recherches scientifiques pour mesurer l’impact environnemental lié au développement de l’énergie solaire.

Les Echos – Lundi 17 mars 2008 – MICHEL KTITAREFF

 

Poisson d’avril : ECOLO dit « stop au pillage, place au pliage »

 

 

Les poissons sont aujourd’hui une des ressources naturelles les plus menacées. De nombreux stocks de poissons sauvages, comme le cabillaud ou le merlu, sont proches de la disparition.

Certains scientifiques prédisent même la disparition quasi-totale des poissons en 2050 !

Les causes sont diverses : la pollution des mers, les changements climatiques, les mauvaises méthodes de pêche et les trop grandes quantités de poissons pêchés. Ecolo veut garantir une meilleure protection des océans et une pratique de la pêche qui respecte l’environnement. Ce sont des conditions importantes pour assurer un approvisionnement durable des marchés en poissons de qualité et protéger la santé de celles et ceux qui les consomment.

En tant que consommateur, nous pouvons agir ! Sur une initiative d’ ECOLO fédéral, les régionales et les locales participantes en informeront les citoyens à l’occasion du « poisson d’avril » lors d’actions ludiques menées sur tout le territoire de la Wallonie et de Bruxelles.

Contrôle des dépenses électorales : à revoir!

Mercredi 5 mars 2008, la Commission de contrôle des dépenses électorales s’est réunie pour examiner les rapports sur les dépenses électorales des candidats pour les élections fédérales de juin 2007. Lui ont été soumis quelques cas de candidats ayant dépassé leur quota de dépenses et de nombreux candidats, qui malgré les 3 courriers de rappel n’ont jamais rentré de déclaration de dépenses. La Commission n’a pu prendre de décision concernant ce point.

La commission devant décider avant le 8 mars, Meyrem Almaci (Groen!) et Zoé Genot (Ecolo) ont immédiatement écrit au président pour lui demander de se réunir d’urgence ce jeudi 6 mars. N’ ayant pas reçu de réponses, elles ont interpellé en séance plénière. La conférence des présidents s’est donc réunie pour en discuter mais il ne s’est pas trouvé de majorité pour prendre une décision.

 

Si la Commission de contrôle avait décidé de renvoyer à la justice les cas litigieux en matière de dépenses électorales, le juge aurait pu leur imposer une amende.

Constatons une fois de plus que le système du contrôleur-contrôlé est inopérant. Le contrôle des dépenses est mort, sauf si une majorité de députes acceptent de confier ce contrôle à une autre instance. Un citoyen qui ne se rend pas aux urnes peut donc être sanctionné, un députe qui dépasse les plafonds des dépenses peut, lui, continuer. Faudra-t-il considérer qu’à partir du 6 mars, les dépenses électorales ne sont plus limitées ? Nous voulons croire que non. Mais ça devient difficile.

 

Meyrem Almaci et Zoé Genot,

Députées ECOLO-GROEN!

Pour notre santé et celle de la terre, pratiquons le jardinage biologique !

L’association La Potée Ose et le groupe Ecolo de Plombières ont le plaisir de vous inviter à un cycle de découverte du jardinage biologique, qui vous permettra : de découvrir les intérêts multiples du jardinage (finance, santé, bien-être, contribution au respect de la planète).

  • De maîtriser des techniques simples, efficaces et conçues pour « l’homme moderne », qui n’a plus le temps !

  • De collecter des trucs et ficelles pour conserver, transformer vos récoltes sans gaspiller d’énergie.

Ce cycle de conférences audio-visuelles vous permettra non seulement de comprendre, mais aussi de voir les techniques utilisées dans un jardin. Une centaine de diapositives pour pénétrer au cœur du sujet !

DATES :

de 20 à 22H00 LES LUNDI

07-04 :

les raisons : Pourquoi aujourd’hui le bio ?

14-04 :

le fonctionnement : Comment pratiquer ?

21-04 :

les cultures au fil des saisons

LIEU :GITE DE NEUBEMPT, Marveld n° 84 à 4850 MORESNET

La participation aux frais se monte à

4 €/soirée ou 10 € pour les 3 soirées.

Dans le cadre des « journées portes ouvertes » organisées par Nature et Progrès, le jardin qui a servi de base aux conférences sera ouvert, les 5 et 6 juillet prochain de 13 à 17 heures.

Adresse : Jean-Michel LEX, rue de la Gare 9 à 4850 PLOMBIERES-MONTZEN.

Renseignements :

J.M. Lex (087/785523) / Véra Rixen (087/786180)